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Amazonie profonde 1ère semaine : Iquitos, au coeur du Pérou

Découvrez notre première semaine dans l'amazonie profonde, à Iquitos, pleine de découvertes et de rencontres.


Nous nous réveillons ce mercredi dans notre auberge à Iquitos, avec une jolie vue sur la rivière, l’Amazonie au loin, les maisons sur pilotis en contrebas et le marché de Belen de l'autre côté. C'est le marché principal d'Iquitos et il est à deux pas de chez nous. On y entre en suivant l'odeur : une odeur nauséabonde, parmi les pires qu'on ait jamais senties de notre vie. Et pour cause, les gens du marché, quand ils ont des déchets, les jettent juste au milieu de la rue et font des tas de déchets comme ça ! Sauf que par 35°C sous un soleil de plomb et une humidité à crever on se croit vite dans une poubelle géante en fermentation… On voit même des dizaines de vautours, prêts à se ruer sur les déchets dès qu’ils seront jetés. On passe ces quelques dizaines de mètres difficilement en faisant attention à ne pas trop marcher dans le jus de déchets quand même puis on arrive à des fruits et légumes plus frais, des épices, des aromates et des herbes, qui rafraîchissent l'air et nous permettent de sortir de notre apnée ! On déambule parmi les stands de poulets, de morceaux de cochons, de poissons et même de tortues posées directement sur les étalages, un vrai cours d’anatomie. C'est vraiment super bizarre de voir une tortue sans carapace, coupée en deux sur une table… En tous cas on peut dire que la chaîne du froid, c'est pas leur crédo !




Le cours d'anatomie au marché


Les vautours aux aguets


On passe ensuite par une allée un peu spéciale et typiquement amazonienne : celle des plantes médicinales ! Ici sont vendus des plantes, des liqueurs, des feuilles, des bois, des peaux de serpents, des têtes de crocodile, des racines et des graines, servant à soigner les bronches, l'estomac ou la tête, à sentir bon et porter chance, ou encore à se protéger des esprits maléfiques. C'est l'allée un peu chamanique de cet immense marché de Belen !



Des stands chamaniques


On descend plus bas dans le marché, à ce moment là, deux hommes en noir qui paraissent habillés comme des policiers nous accostent, ils nous proposent une escorte pour la visite de ce quartier dangereux et sont en fait des particuliers payés par des gens du quartier pour en assurer la sécurité, la mairie ne s’occupant pas du tout de ce secteur. On passe avec eux par ce secteur pauvre et ils nous expliquent que ce quartier est dangereux pour les touristes car les habitants sont si pauvres qu'ils leur arrive parfois de voler les gringos (blancs) qui, rien qu'avec un smartphone et quelques dizaines d'euros, possèdent beaucoup plus qu'eux… Leurs maisons semblent vraiment pauvres, simplement sur pilotis pour s'adapter aux crues du fleuve chaque année à la saison des pluies. On arrive au fleuve en question, le Rio Itaya, fleuve sur lequel se situera notre mission écologique, et plus on s'en approche, plus il y a de déchets, jusqu’au bord du fleuve où le sol est littéralement de plastique ! Impossible de toucher le sol ! C'est vraiment attristant et on imagine le désastre sous l'eau



Les maisons sur pilotis et les plastiques au bord du fleuve


On traverse ce fleuve en découvrant les maisons flottantes ! Des maisons posées sur le sol et attachées à des poteaux sous lesquelles il y a des énormes troncs de bois ! Du coup quand l'eau monte, elles flottent sur l'eau, c'est hyper marrant à voir ! Et ça nous semble être une bonne idée de s’adapter à la montée des eaux comme ça plutôt que d’essayer de lutter en faisant des digues. S’adapter plutôt que lutter, réparer plutôt que racheter, des concepts qu'on devrait plus appliquer en France !


Une maison flottante particulièrement jolie


On se ballade avec nos deux gardes qui nous escortent et nous expliquent des tas de choses sur les plantes, les arbres, la vie des habitants d'ici, les nénuphars géants…


Les nénuphars géants




Les maisons locales


On repart vers la Plaza de Armas, où on retrouve Eduardo, notre hôte trouvé grâce à Couchsurfing, une application de smartphone. Il nous amène chez lui, on rencontre sa sœur Tracy, on discute et 2 enfants de 7 ans arrivent pour un petit cours d’anglais à base de dessins et peintures auquel on aide notre hôte à leur apprendre quelques mots basiques. Pas facile avec ces deux surexcités ! On rencontre ensuite Marita, la meilleure amie de Tracy, avec laquelle ils se sont mis en colocation. C'est super rare, en général les péruviens vivent avec leur famille jusqu'au mariage et bien souvent même après.


On va ensuite se promener sur le bord du fleuve, avec une vue imprenable sur l’Amazonie, c'est magnifique. Sauf que les péruviens jettent en général leurs déchets plastiques par terre, on est donc souvent confrontés à des ordures.


Ca gache un peu la vue


On se pose dans un bar pour le coucher du soleil, un bar qui tient sur plus de 20 m de pilotis, avec une vue encore plus incroyable !


Maison sur grands pilotis


Coucher de soleil sur l’Amazonie


Notre bateau pour aller à Inti Eco Lodge (lieu de notre mission écologique) ne part que Lundi, on a donc un peu de temps en et on part visiter les environs avec Tracy. On part pour le Mariposario Pilpintuwasi, un centre de sauvegarde de nombreuses espèces de papillons d’Amazonie. On y va en prenant un bateau collectif, sauf que pour cela il faut passer la muraille de chauffeurs qui te harcèlent en te proposant leurs prix. On arrive à la réserve de papillons et la visite avec un guide. Première bonne surprise : il y a des singes dans le centre. Enfin plutôt dans la forêt autour du centre ! C'est nous qui sommes dans un couloir grillagé et les singes qui sont en liberté à l’extérieur ! Quelle bonne idée…



On est en cage, ils sont chez eux !


Le guide nous fait découvrir des papillons plus beaux les uns que les autres, des dizaines d’espèces différentes, des bleus cyan, des gris, marrons, rouges, avec une tête de hibou sur les ailes… Et même un papillon de nuit qui n'a pas d’appareil digestif et ne mange donc pas. On est tous les trois impressionnés par ces petits animaux souvent tués à leur naissance pour la beauté de leurs ailes qui s’abîment au fil de leur vie. On passe même devant les cocons qui s’agitent de vie quand ils sentent le vent ou l'eau! On verra aussi dans ce centre un ocelot, des singes, un tapir dans de grands enclos, ils seront normalement relachés après une réadaptation à leur milieu naturel.





Papillons et cocons


Un papillon sans appareil digestif, et transparent (mort ici)


On revient avec Tracy chez elle puis elle part tandis qu’on reste à l’appartement seuls. On remarque sur la table du salon des pots remplis d’argent, venant des cours d’anglais. Il y a plusieurs centaines d’euros. On se dit que c'est incroyable la confiance qu'ils nous accordent, de nous laisser seuls chez eux avec tout ça après à peine quelques jours à se connaître. Le fait de faire confiance aux gens les amène à être honnête : tu ne voles pas celui qui te donne, tu es gentil avec celui qui t'a aidé, tu ne trahis pas celui qui te tend la main. Bref, le bien entraîne le bien alors que le vice entraîne le vice.

Ce soir là, on veut leur faire un repas français, donc on se dit chouette on va faire une quiche (la blanquette de veau, on a déjà donné) mais ils n’ont pas de four, on se rabat alors sur de simples crêpes mais somme toute très réussies, on partage ce repas avec Tracy, son copain Rodolphe, Marita et Eduardo dans une ambiance de musiques péruviennes traditionnelles de la forêt amazonienne ! Un moment unique et authentique.


Ce matin du 11 novembre, on va au mercado artesanal San Juan (marché artisanal). Il y a des tonnes d'objets fait par des natifs de la forêt, des couteaux ornés, des bandeaux, chapeaux, peintures, cartes postales… Le tout dans un marché haut en couleurs et super sympa ! On fait quelques emplettes puis on revient chez nos hôtes.



Le marché artisanal


On décide de monter tout en haut de leur immeuble, et d'utiliser l’échelle pour monter au dessus du toit. On se retrouve au sommet avec une vue magnifique à 360° sur Iquitos avec nos amies péruviennes !


La vue panoramique


On part le lendemain pour un autre refuge pour animaux : la Isla de los monos (Ile des singes). On arrive rapidement à ce refuge où quelques singes sont en liberté, mais où tous les autres animaux sont en cage. Les anacondas, toucans, jaguar, ocelot, tortue préhistorique, perroquets, paresseux et autres n'ont que quelques mètres carrés chacun pour vivre. Ce refuge est en fait plus un triste zoo qu'un vrai refuge ayant pour but de relâcher les animaux après les avoirs recueillis. On est déçus et un peu désolés d’avoir donné de l’argent à cette enceinte. En fait, on se rendra compte que le bateau ne nous a pas du tout amenés à la vraie Isla de los monos, bien plus loin et donc plus coûteuse pour lui. Une belle arnaque.



Les singes en liberté





Les autres tristement en cage…


On rentre ensuite à la maison puis on repart faire un tour de scooter avec Marita et Tracy. Je vais même prendre le guidon et conduire Tracy dans tout Iquitos et ses environs ! Super cool de conduire et de visiter la ville comme ça, ça nous permet de voir plein de trucs, dont une petite escale chez la mère de Marita. On se sent vraiment comme des amis de la famille. Elles nous invitent même au restaurant. On passera la soirée dans un espèce de hangar dans lequel un groupe de musique local joue, une bonne soirée aux rythmes péruviens !



Marita et Tracy, nos amies péruviennes


On passera un dimanche tranquille chez nos amis, à discuter, notamment sur le toit pour le coucher du soleil avec Rodolpho.



Le coucher de soleil pas trop dégueulasse


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