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Tarapoto 3ème semaine : Du travail pour des sourires

Une nouvelle semaine commence et la construction continue à son rythme : on a levé les poutres de 9 mètres grâce à une grue (on a bien essayé à la force humaine mais c'est un peu compliqué de mettre droit des poutres de 100 kg à cette hauteur), et on taille les poutres pour encastrer et fixer le bois qui servira à tenir le sol et l'étage ( à 2 et 5 mètres du sol) puis on commence à faire la charpente.

L’évolution du chantier cette semaine

La machette, meilleure amie du travailleur

Cette semaine, je vais sur le chantier en courant : 30 minutes de course et une traversée de la rivière sont suffisants. Une traversée de rivière et des déchets qui l'entourent, malheureusement..

Photo 4 – Les déchets au bord de la rivière

Une chose me frappe ce lundi. C'est le sourire de Hans, le petit garçon de 8 ans qui vit dans une maison fabriquée à partir de quelques poutres et de panneaux publicitaires chez qui on a mangé la semaine d'avant. Il semble ne rien avoir, mais semble le plus heureux des garçons. Il joue avec ce qu’il trouve et n’arrête jamais, jamais de sourire. Il est foudroyant de bonheur et on se sent coupable de sourire moins que lui avec la chance qu'on a pourtant. Et c'est loin d'être une exception au village!


Les sourires des enfants du bidonville

Les petits travailleurs du bidonville !

Quelques maisons de ces enfants souriants

Le soir, Marie-France et Carlos nous ont invités pour l'anniversaire d'Horti à partager un bon dîner avec eux avec des LÉGUMES, une des rares choses qui nous manquent culinairement. Une autre chose m'a marqué ce soir-là c'est cet amour qu'on peut lire dans les yeux de Marie-France. Je ne suis pas un grand amateur d'amour, mais de voir cette grand-mère de 75 ans folle amoureuse de son Carlos et jouer avec lui comme si elle avait 15 ans me donne le sourire !

Le gateau et Carlos

Je retourne comme toutes les semaines au foot le mercredi soir, avant qu’on ne s'installe avec Horti et Clarisse sur le toît de notre maison pour regarder les éclairs. Il ne pleut pas, mais au loin on peut voir un orage terrible qui produit des éclairs impressionnants en quantité : plus de 20 par minute !! On restera à admirer ce spectacle et discuter jusqu’à 4 h du matin, épatés.



Une nuit d'éclairs sur Tarapoto

Le vendredi et le samedi, à l'Université de Tarapoto, il y a un séminaire sur les conséquences écologiques actuelles sur l'amazonie. En tant qu'association humanitaire, Rayo de Sol est invitée à y tenir un stand. On y vend des croissants, des muffins enfin bref tous les produits proposés à la boulangerie tout en expliquant le projet. Mais surtout, on voit défiler des personnes venant de toute la forêt amazonienne, toutes en tenue traditionnelle très colorée, on peut même reconnaître les personnes d'importance grâce à leurs ornements à plumes et leurs peintures sur le visage.

Les habits traditionnels amazoniens

Le vendredi soir, pour fêter notre succès au séminaire, on suit Carlos et Marie-France voir un de leurs amis à son concert dans un bar. C'est un américain déchaîné qui chante du rock péruvien, super cool ! On assiste aussi à une marche religieuse. Des centaines de personnes défilent habillées de violet afin de rendre hommage au senor de los milagros (seigneur des miracles). Ils portent une statue tellement grande qu'ils sont une bonne dizaine à la porter et qu'un homme est responsable de lever les fils électriques pour qu’ils puissent passer !


Après avoir passé la journée du samedi à l'Université, on se retrouve tous chez Ronald et Emelyn (nos hôtes) pour fêter l'anniversaire de Ronald. C'est vraiment chouette d'être intégrés dans cette famille et de pouvoir participer à ces rituels, on a vraiment bien rigolé, ils sont tous et chacun hyper attachants !

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