Tarapoto 1ère semaine : Un week-end pas comme les autres.
Après une semaine à Tarapoto, on passe le week-end avec Clarisse, José, Marie-France et Carlos au bord d'un lac.
Le samedi, José vient nous réveiller en fin de matinée pour partir directement en voiture à Sauce, un petit village au bord d’un lac, où on doit rejoindre Marie-France et Carlos qui sont déjà partis en vélo depuis 5 heures du matin pour 4 heures de trajet. Vraiment on se répète mais cette femme est une boule d’énergie : levée à 5 h 30 tous les matins pour 13 km de vélo et au moins 7 h tous les week-ends.
Nous voilà donc partis, Clarisse, Théo, José et moi.
On écoute des musiques locales et observe les magnifiques paysages de l’Amazonie. La route est en terre et assez chaotique, on tombe sur un fleuve, Clarisse, Théo et moi, on se demande si José ne s’est pas trompé de chemin. En fait, c’est un « bateau » qui nous permettra de traverser en chargeant la voiture, un bateau un peu rafistolé.
Le traversier
C’est en attendant ce bateau que nous avons vu notre premier paresseux. Il était accroché au dos d’une petite fille tel un sac à dos. Ça a trois super longues griffes, une tête bien heureuse et ça bouge vraiment très lentement, on les envie presque d’avoir une vie aussi paisible.
Le sac à dos paresseux
On a appris plus tard que pour s’échapper d'un prédateur, le paresseux se pend à un arbre au-dessus d’un fleuve et lorsque le prédateur arrive, il se lâche et rejoint plus tard le rivage à la nage.
Notre route continue et nous arrivons à des piscines de soufre. C’est très bleu, ça sent l’œuf pourri et c’est très très chaud.
Piscines et rivières de souffre
Il y avait aussi de quoi prendre un bain de terre, ça ressemble un peu à de la boue mais c’est plus noir et peut-être un peu moins visqueux, c’était super agréable, on est resté près d’une heure à chercher la terre la plus crémeuse et à se peindre en noir.
Nous dans la boue
On continue et arrive environ vers 19 heures à Sauce les estomacs complètement vides.
Le lac et l'énorme lune
On s’installe alors à un petit restaurant très simple au bord du lac, tellement simple que Théo y va en caleçon et moi sans chaussures.
Une déco pas banale au restaurant
José part chercher Marie-France et Carlos pendant qu'on déguste un délicieux Tilapia, un poisson pêché dans le lac juste à côté. Ils reviennent mais sans la voiture dans laquelle on avait laissé toutes nos affaires ! Tant pis, la soirée continue, nous sommes passés chez des amis de Marie-France et Carlos, (Théo est donc en caleçon) le petit garçon et Théo se sont bien entendus, à tel point qu’il lui a prêté une tenue de foot pour pouvoir continuer tranquillement.
Théo et le petit garçon
Ensuite, on est allé voir comment était la boîte du coin (j’étais donc sans chaussures et Théo en tenue de foot…) et là on s’est vraiment senti dans une boite péruvienne, musique latino et stroboscope à devenir épileptique. Vers minuit et demi on est rentré regarder les étoiles, les constellations ici sont différentes de celles de l’hémisphère nord… On a dormi chez des amis de Marie-France et Carlos, dans une petite cabane style amazonien : en bois avec un toit de feuilles tressées.
La maison
On se réveille au milieu de cette forêt dense, sortant de notre cabane avec une vue imprenable sur le lac et les forêts qui l'entourent : la journée commence plutôt hyper bien !
Décor du matin
On rejoint Marie-France et Carlos pour aller faire un tour en bateau sur le lac. C'est assez incroyable, on navigue au milieu de forêts denses de part et d'autre ! On se croit déjà dans l’Amazonie profonde, on entend les bruits des animaux alentours et on y verra même une tortue se dorant la pilule au soleil ! On se sent vraiment bien dans ces milieux naturels.
Le lac
On déjeunera sur une île du lac remplie de touristes où des enfants péruviens nous supplient de prendre en photo leurs serpents et paresseux arrachés de la forêt pour quelques soles. Quelle tristesse !
Les photographiés
On laisse ensuite notre couple repartir à vélo tandis qu'on rentre avec José en voiture. On fait le plein chez un local qui verse l'essence de son seau a notre réservoir !
Le plein svp
On fait escale à une chute d'eau (Catarata d'Awashiyacu) dans laquelle on se baignera un bon moment. Théo et José grimpent un peu aux rochers pour faire des sauts et Théo tente même un salto avant. Il fait un 1 tour 1/4 et finit à plat ventre dans l'eau avec un bruit qui claque bien et sous les ‘ouhhhh’ des spectateurs mais s'en sort sans trop de bobos.
Les chutes d'Ahuashiyacu
La chute d'Ahuashiyacu
On rentre chez nous et Théo va faire une rencontre surprenante : en allant chercher de l'eau (parce que non, on ne boit pas l'eau du robinet), il tombe sur 3 péruviens qui boivent une bière et l'invitent à se joindre à eux. Ils lui expliquent que la forêt amazonienne est dangereuse car les locaux n'aiment pas les étrangers et essaient souvent de leur voler des organes pour les revendre ensuite, juste avant de préciser qu'ils viennent eux-mêmes de la forêt et qu’ils y ont toujours vécu avant de venir à Tarapoto. Ils se révèlent plus sympas après quelques minutes de discussions mais lui ont fait un peu peur au début.
On s'endormira paisiblement ce dimanche soir avant une nouvelle semaine d'aventures.
