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Huaraz -> Tarapoto : La traversée du Pérou en stop

Des montagnes à la forêt amazonienne en passant par la côte, on a traversé le Pérou d'ouest en est en stop, faisant des dizaines de rencontres super intéressantes.

  • Destination Chimbote

Aujourd’hui c’est parti : on part en stop pour une petite semaine jusqu’à Tarapoto, lieu de notre première mission ! Après un petit déjeuner au 4ème étage de notre auberge avec vue sur tout Huaraz, on parle avec l’aubergiste qui nous conseille d’aller au nord de la ville. 45 minutes de marche plus tard, on s’arrête à une station service où le propriétaire nous dit de sortir de la ville par l’ouest, à 1 min à pied de notre auberge. Plusieurs confirment et on fait donc demi-tour. Après 30 min d’attente à notre embranchement, une cinquantaine de voitures passées et une dizaine de personnes nous assurant qu’il est impossible de faire du stop au Pérou, Jorge et sa copine nous prennent ! L’étudiant ingénieur nous déposera seulement 3 km plus loin mais ça y est, l’aventure commence et on est sorti de la ville, l’étape la plus difficile du stop !

Nous attendant notre premier envol


Quelques minutes d’attente plus tard, c’est Richard, Luis et Antonio qui nous prennent dans leur pickup. 40 km de discussions plus tard, ils nous déposent au milieu de 3 maisons en adobe, sous la pluie. Rebelote, 5 minutes de pouce tendu nous font rencontrer Manuel, un chauffeur de taxi qui emmène un client à 1 h de route d’ici et accepte de nous prendre. Il s’intéresse beaucoup à la France et accepte même de nous déposer un peu plus loin que prévu ! C’est ensuite Eva, son chauffeur Wiliam et son petit fils Léonardo qui nous embarquent malgré la présence d’une 4ème personne au début du trajet (à 6 dans le pickup donc !). On parle de tout et de rien avec Eva, qui doute fortement de l’efficacité des politiques ces dernières décennies et ne le cache pas. On arrive en leur compagnie sur la mythique panaméricaine, une 2 fois 2 voies au milieu d’un désert de sable et bordée un peu plus loin par les montagnes rocailleuses.

Dans le pick up d’Eva, Wiliam qui conduit, nous à l’arrière avec Leonardo

Les étendues désertiques et rocailleuses

On va avec elle apporter le toit de tôle à l’abri qu’elle construit dans son champ de 14 hectares de mangues. C’est au milieu de nulle part, inaccessible sans un bon 4*4, et magnifiquement désertique hormis sa plantation. Sur le retour vers la route qui nous intéresse pour la suite du parcours, un coucher de soleil magnifique se présente à nous. Les champs devant lesquelles nous passons se fondent progressivement dans les montagnes obscures, qui tranchent de plus en plus avec l’horizon et les nuages. Ceux-ci se colorent d’un rouge feu avant de transmettre leur lumière à tout le ciel, qui est désormais intégralement rose, parsemé de ces quelques nuages de la couleur du diable. La vitesse de la voiture nous empêche de prendre des photos mais ce moment restera pour moi un magnifique coucher de soleil et surtout un grand moment de quiétude, malgré qu’il nous reste de la route à faire et que la nuit approche.

Une tentative de photo du coucher de soleil

Au moment de nous déposer à l’embranchement qui nous fera reprendre notre direction, ils s’arrêtent un moment, puis Eva nous invite à passer la nuit chez elle ! On repart 30 km dans le mauvais sens, mais qu’importe, cette opportunité vaut largement le détour !

On arrive donc à Chimbote, chez Eva, qui vit avec son fils Franz, sa fille Rita et Léonardo, le fils de Rita. Cuisinier et passionné de nourriture, Franz nous détaille tous les mets que nous devons goûter au Pérou et nous assaille de questions sur la gastronomie française. Nos discussions sur nos cultures et des différences qui existent nous amènent à 23 h, heure où nous allons nous coucher, heureux de cette première journée de stop, d’aventures, de rencontres et notamment de cette famille qui aura toujours une place particulière dans nos cœurs.

Nous avec la famille hôte

  • Destination Trujillo

Le lendemain, nous reprenons donc la route avec pour objectif Trujillo. Pouces en l’air, nous attendons à côté du stade de foot de Chimbote. A force d’efforts et de sourires, c’est Freddy, un taxi local qui nous embarque pour nous sortir de la ville. Nous voilà à une position adéquate pour prendre notre envol, malheureusement les voitures se succèdent mais ne s’arrêtent pas… On décide de changer de tactique, on se rapproche d’un feu rouge pour parler aux gens qui s’arrêtent. La première personne à qui on parle accepte de nous prendre, Carlos. Il travaille comme chauffeur entre Santa et Chimbote. Il nous parle de sa ville, Chimbote, nous apprend que l’origine de l’odeur de poisson qui envahit la ville provient d’une usine où ils fabriquent des leurres de pêche à partir de résidu de poisson… Etrange, non ? On descend à Santa où à peine on se met en position de stop qu’une voiture de police s’arrête, on discute avec eux, leur explique notre projet et notre périple. Une fois encore, la générosité et l’altruisme des péruviens sont démontrés. Ils nous offrent 2L de boisson gazeuse locale et nous proposent d’aller au barrage de police pour qu’ils nous fassent monter dans les voitures qu’ils contrôlent. On les remercie vivement et on se dirige vers le fameux barrage pouces en l’air « au cas où ».

Avec les policiers

Un « au cas où » plutôt efficace puisque 10 mètres plus loin un minibus s’arrête et nous embarque jusqu’à Trujillo. Sur la route, on assiste à un évènement surprenant. Le minibus se fait arrêter par un autre barrage de police, notre chauffeur sort de sa voiture, les policiers lui demandent tous les papiers dans le moindre détail. Nous, on ne comprend pas ce qu’il se passe mais les autres personnes présentes dans le minibus nous apprennent que les policiers veulent juste de l’argent et que la corruption est omniprésente au sein des autorités péruviennes.

Arrivés pour le déjeuner à Trujillo, nous décidons de goûter le fameux ceviche, un plat typique péruvien à base de poisson cru, un délice !! Ensuite, direction Huaca del sol y de la luna, des vestiges d’une civilisation pré-inca : les Moches (ce n’est pas une blague), ça vaut le détour ! On y découvre le site avec notre guide Ricardo, un ancien pizzaiolo qui après 15 ans dans ce travail a décidé de reprendre ses études pour devenir guide touristique. Les moches ont été la civilisation la plus puissante d’Amérique du sud de l'an 100 à 700 environ. On y découvre leur culture, leurs coutumes, et leur art. On reste plus longtemps pour rentrer avec le guide et discuter un peu plus avec lui avant de rentrer à Huanchaco, station Balnéaire à quelque kilomètres de Trujillo où on va boire quelques Pisco Sour, un cocktail péruvien à base de Pisco, l’alcool local fait à base de raisin et de blanc d’œuf.

Quelques vestiges de la civilisation Moches

  • Trujillo - Jour 2

On se réveille tranquillement et partons faire un tour sur la plage avant d’aller visiter le centre. Résultat attristant : les péruviens, malgré la diversité naturelle de leur pays, ne se préoccupent pas plus que ça de l’environnement et des milliers de plastiques jonchent le sol de la plage. Réalité terrible à laquelle nous sommes confrontés : marcher sur une plage où les plastiques sont plus présents que le sable. Il n’est désormais plus très difficile d’imaginer ce continent de plastique qui flotte dans le Pacifique Nord. On va ensuite visiter le centre de Trujillo, avec une Plaza des Armas d’époque coloniale magnifique, avec ses couleurs profondes et intenses, ses balcons de bois ornés et la grande statue centrale. Hormis ce lieu, pas grand-chose à visiter, mais on se ballade tout de même quelques heures dans le centre afin de s’en imprégner et de prendre un petit jus, toujours mixés devant nos yeux pour moins d’un euro. On rentre sur Huanchaco admirer le coucher de soleil et on se couche tôt, prêts à repartir faire du stop le lendemain.

Place de Trujillo

  • Destination Cajamarca

Un dernier petit tour par le front de mer où on croise une otarie jouant dans les vagues et on lève le pouce, toujours au bord de la panaméricaine.

La tête de l’otarie dans les vagues

On se sépare pour être plus efficaces : je m’occupe de tendre le pouce au bord de la route pendant qu’Horti va 15 mètres plus loin, dans la station service discuter avec les chauffeurs. La technique marche : un camionneur nous accepte à son bord ! On sangle notre chargement à l’arrière et c’est parti. C’est la première fois que je monte dans un camion, qui plus est sur la couchette arrière. J’y découvre la multitude de commandes, le double klaxon, et un chauffeur, Alex, qui n’est pas très bavard. Nous passons plusieurs heures avec lui mais il reste toujours difficile de lui faire sortir des mots autres que « si » ou « no ». Il nous dépose dans un de ces villages au croisement de deux grands axes (il n’y a pas d’autoroutes au Pérou), Ciudad de los dios.

Nous et le camion

Il n’y a presque rien et on traverse ce pueblo (village) en quelques minutes à pied. Très peu de passage, mais les gens s’arrêtent presque à chaque fois ! Pas de chance, ils nous demandent de l’argent, nous refusons, notre projet est uniquement en stop ! C’est finalement un bus qui accepte de nous emmener gratuitement jusqu'à Cajamarca après qu’on ait expliqué tout notre projet. Ce véhicule nous fait sillonner dangereusement les petites pistes et routes de montagne à toute allure, à tel point que la soute s’ouvrira pendant notre route.


Le bus-stop


Nous arrivons à Cajamarca, une grande ville des montagnes, à la tombée de la nuit. L’ambiance de cette ville est à la fête : on arrive le jour de la fête du Colegio et des centaines de personnes défilent dans les rues avec des fanfares, des lanternes et chantent ! Un peu plus loin, sur une place, c’est un jeune qui rythme à coup de sifflet la danse de tout un groupe qui l’imite dans ses danses, ponctuées de petits cris poussés en chœur par les danseurs. Plus loin encore, la place d’une magnifique église en pierre accueille un concert gratuit. On s’arrête à chaque fois un bon moment et on profite de l’instant qui nous est offert. On rejoint notre auberge de jeunesse dans la soirée et, fatigués du voyage, on s’endort rapidement.

  • Destination Tingo Viejo

Comme la ville nous avait plu la veille, on décide quand même d'aller jeter un coup d'oeil de jour à l'architecture. On ne sera pas déçus de notre décision : une magnifique église de pierres, des sculptures sur la voie piétonne principale et des bâtiments coloniaux, tous plus beaux les uns que les autres. Nous voilà repartis, on décide de sortir de la ville.


La ville de Cajamarca

On prend notre premier moto taxi qui nous emmène au banos de los incas, petit village à la sortie de la ville où il y a des thermes antiques dans lesquels se baignaient les incas. Nous voilà donc à la sortie de la ville sur la route en direction de Tingo Viejo, pouces en l'air. L'attente n'est pas longue et Segundo nous fait monter dans sa camionnette à 3 places à l'avant. Les paysages sont incroyables, il fait beau, ces routes de montagnes passent par de petits villages, on a souvent une vue panoramique, c'est très coloré.

Dans la camionnette à 3 places avec Segundo

Au cours de notre trajet, nous échangeons avec notre chauffeur, il nous apprend notamment qu'à 44 ans il est déjà grand père puisqu'ici au Pérou, les femmes sont souvent mariées et maman à 15 ans. Nous n'avançons pas très vite mais ça n'a pas d'importance, ce qui compte c'est le chemin et pas l'arrivée. Au bout de deux heures, Segundo nous dépose dans un petit village appelé Encanada. Un pueblo composé de seulement 6 rues ! Ces petits villages sont très charmants avec leurs places centrales. Nous attendons un peu, peu de voiture à l'horizon pour ne pas dire casiment aucune. Un peu plus loin devant nous, un minibus est arrêté, Théo décide d'aller lui parler, c'est un électricien qui ramène le déjeuner aux ouvriers de son chantier, juste avant Celendin. Au début, il est un peu réticent, ne connait pas le stop mais après avoir demandé à son patron nous voilà embarqués dans le minibus de Luis, il s'avère très gentil et nous dépose donc juste avant Celendin, au bord de la route, dans la montagne, à côté du chemin de terre qu'il prend pour aller à son chantier. Cinq minutes après avoir été déposés nous voilà ré-embarqués, nous sommes 8 dans la voiture : 3 adultes et un enfant à l'avant et 4 adultes à l'arrière, heureusement qu'on n'en a pas pour très longtemps. Ils n'ont pas l'air de se connaître entre eux, les péruviens sont des champions du covoiturage improvisé : il suffit de se mettre au bord de la route et d'arrêter une voiture pour qu'elle se transforme en taxi. La femme à l'avant est en tenue traditionnelle, comme on peut se l'imaginer en pensant au Pérou, tenue qu'elles utilisent dans leur quotidien, j'adore !


Dans la voiture à 8

À Celendin, on s'arrête à peine pour déjeuner quelques empanadas (des espèces de petites tourtes souvent remplies de poulet, un délice). Nous traversons la ville à pied et encore une fois, on n'a même pas besoin d'attendre, c'est un pick up qui s'arrête et nous fait monter à l'arrière, dans la barquette. On n'a pas trop pu discuter avec nos chauffeurs mais on a pu profiter pleinement du paysage et encore une fois, les routes en montagnes au milieu de cette nature vierge se rapprochant peu à peu de l'amazonie offre des visions grandioses. Le pick up avance à toute vitesse et nous dépose dans un petit village appelé Balsas.

Dans le pick up

Lieu de stop pas idéal

Aucune voiture à l'horizon et il est déjà tard. Finalement, après une vingtaine de minutes à s'imaginer où planter la tente pour passer la nuit, une camionette arrive et s'arrête à notre hauteur, la passagère n'a pas l'air partante pour nous prendre mais on se dit que c'est notre seule chance de partir. On se donne à fond et son chauffeur la convainc et finalement nous voilà à l'arrière de ce camion comme du bétail ou comme des clandestins, ça ne sent pas très bon. Nous faisons un peu de route et voilà qu'on s'arrête. Ils chargent des mangues à côté de nous, à l'arrière du camion, Luis nous en donne deux et nous dit de les cacher pour ne pas que Maria le sache. On trouve ça marrant, on apprend plus tard en dinant avec eux que Maria possède des champs de mangues et les vend et que Luis est son chauffeur. Luis nous dit aussi de cacher les mangues et de ne pas dire qu'il y en a en cas de contrôle policier. Avoir deux gringos (c’est comme ça qu’on nous surnomme ici) dans son camion comme des cochons semble donc poser moins de problèmes que d'acheter et revendre quelques cagettes de mangues !

Des clandestins


Ils nous déposent juste avant Tingo Viejo pour ne pas passer devant le barrage de police, il fait nuit, on trouve ça marrant d'arriver à pied dans un petit village paumé, comme si on avait marché toute la journée pour y arriver. On trouve une auberge très chouette, c'est plutôt une chambre d'hôtes, ils ont même la télé, on en profite pour regarder le match de foot Pérou-Argentine avec quelques bières et Santiago, le propriétaire de l'auberge, authentique.

  • Kuelap

Réveil à 6 h, on veut partir tôt pour ne pas subir trop la chaleur durant les 3 heures de marche qui nous séparent de Kuelap, une forteresse de la civilisation de Chachapoyas perchée à 3000 m d'altitude. On prend un petit déjeuner péruvien : du riz avec des petits légumes et épices, on saute dans nos chaussures de marche et hop, départ de la montée à 7 h. Le routard indique 9 km de marche, 1200 m de dénivelée positive pour 4 h 30 de marche, notre aubergiste 3. On passe la première heure ensemble, seuls sur ce chemin offrant une vue de plus en plus spectaculaire sur la vallée à mesure que la montée continue, sous un soleil extrêmement fort à cette heure-là. La montée devient subitement plus abrupte et je me décide à monter le plus vite possible, laissant Horti à son rythme. Ça monte bien, il fait chaud, le soleil tape fort et bien sur je n’ai pas assez d’eau. Le chemin est fait de cailloux dont les couleurs oscillent entre le rose pâle et le violet foncé, et la montagne qui nous fait face est d'un rouge orangé tout aussi surprenant ! Après un bel effort physique, avoir traversé quelques villages perchés à cette altitude, et au total 2 h 30 de marche, j'attends Horti et en profite pour admirer la vue. Derrière moi se situe cette forteresse vielle de plusieurs centaines d'années, et devant moi un océan de verdures. Des vagues de montagnes enherbées accueillent de grands arbres ci et là, et quelques maisons colorées semblent comme parsemées sur cette exposition de toutes les nuances. Horti me rejoint une petite demi-heure après mon arrivée, et je me dis qu'elle a du bien marcher car je suis arrivé en haut de ces 1200 m de dénivelé complètement fatigué. On prend nos entrées pour la forteresse, tickets assez inédits (voir photo) et on se joint à un groupe de péruviens pour partager le guide. La visite est très intéressante même si un peu longue, on y apprend les règles des classes de cette civilisation, les sacrifices qu’il s’y passait, les différences entre les habitations des différentes classes sociales, les techniques de défense guerrières. Les vestiges sont magnifiques et quelques lamas se fondent parfaitement dans le décor !

Le ticket d’entrée à Kuelap

Les vestiges de cette forteresse

Après 2 heures de visite guidée, on redescend en courant vers Tingo Viejo, on fait nos affaires et, malgré la fatigue, on part en stop. A peine le pouce levé au bord de la route que la première voiture qui passe nous embarque ! Castro, Segundo et Rosa sont professeurs et nous expliquent beaucoup de chose sur là où ils vivent, les rivières et les montagnes. Ils nous déposent quelques dizaines de km plus loin à un embranchement où c’est rapidement qu’un collectivos nous embarque pour Pedro Ruiz, une petite ville de passage où toutes les routes se rejoignent pour aller en direction de Tarapoto, au Nord-Est. Il commence à faire nuit mais on veut tenter de monter dans un camion ou un bus de nuit qui nous ferait avancer d’un grand pas. On prend un petit jus, quelques sandwich avec un œuf dedans (et rien d’autre) puis on va à la station service. Pas de passage, on se met au bord de la route. Pas grand monde et personne qui veut nous prendre en stop, nos trois heures de stop de nuit sont infructueuses et on se résout à dormir ici. On va donc plus haut dans le village, dans les quartiers pauvres, où on installera notre tente sous la pluie à l’emplacement d’une maison détruite. Les graviers ne sont pas très confortables mais on s’y endort rapidement.

Notre maison

  • Destination Tarapoto

On se réveille assez tôt puis partons vers la sortie de la ville à pied pour trouver un chauffeur. Le premier spot ne fonctionne pas du tout, on repart 30 min après un peu plus loin. On va parler avec le peu de gens qui sont là mais ils ne veulent pas de nous. On reprend la marche pour aller plus loin, perdus en pleine cambrousse. C’est finalement Santiago qui, après 1h30 d’attente au total, s’arrête avec son camion devant nous et nous dit « Encore toi ?! ». En effet, je lui avais parlé pendant son contrôle de marchandises mais il n’était pas très réceptif. Il nous prend, il est super sympa, adore parler de son pays et de ses 19 années de camionneur. Il s’arrête même sur la route chez une amie à lui pour nous faire goûter son fromage. On passera finalement plus de 5 heures à discuter avec lui avant qu’il ne nous dépose à Nueva Cajamarca, lieu où il dépose ses marchandises.


Santiago et son sourire

D’abord un taxi puis une famille nous prennent successivement pour quelques kilomètres, puis c’est Alberto, chauffeur de taxi longue distance, qui rentre chez lui et nous emmène après quelques minutes d’hésitation. Sa voiture est complètement déglinguée, tous les fils et autres éléments de la voiture sont apparents, et notre chauffeur s’arrête à plusieurs reprises pour éviter de s’endormir au volant. On passe avec lui dans toute la Selva Alta (Forêt haute), Alta car montagneuse. C’est splendide et la densité de végétation est vraiment impressionnante. On arrive finalement à la tombée de la nuit à Tarapoto, notre objectif est atteint en finissant sur quelques musiques d’Indochine (très populaire au Pérou). Contents de notre parcours, on va boire un petit verre dans un bar où le Cuba Libre est à 5 Soles (moins d’un euros 30). On tombe sur un bon soir puisqu’il y a un clown qui assure l’animation, l’humour péruvien est assez particulier mais on s’amuse bien, on se prend même au jeu de la chenille.

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