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Huaraz & la Cordillera Blanca : Premiers treks en montagne

Nous arrivons donc à Huaraz à 7 heures du matin. L’air est frais. Cette ville située à 3000m d’altitude est entourée d’un côté par la Cordillère blanche (enneigée) et de l’autre côté par la Cordillère noire (où il n’y a que de la poussière).


La plaza de armas de Huaraz

Nous devant la cordillera negra

Nous allons poser nos sacs à dos dans une auberge et on part se balader et prendre un petit déjeuner. La ville est très agréable, toutes les femmes sont en tenue traditionnelle très colorée, on se sent enfin rentrés dans le vrai Pérou.


Petit déjeuner dans un café typique

Les petites places sont en fleur, la botanique est travaillée, les gens sont souriants, les maisons colorées et l’air frais de la montagne se fait sentir. Le marché est très vivant et on y trouve quelques stands d’objets artisanaux.



Peintures typiques France-Pérou

On décide de se rapprocher du départ du trek de Santa Cruz que nous commencerons le lendemain. On prend un minibus jusqu’à Yungay. On pose nos affaires à l’Hostel Gledel et on part visiter cette petite ville de 20 000 habitants. C’est très mignon, on se pose sur la place principale où on peut admirer les montagnes en arrière plan et les palmiers sur la place, inédit !

La plaza de armas de Yungay


Un lieu propice à la discussion et l’élévation d’esprit. On va ensuite prendre un peu de hauteur et voir le quartier pauvre de la ville, où les paysans vivent dans des maisons faites en adobe (brique faite de terre et de paille).

Le quartier pauve de Yungay

On redescend vers le village où on dinera deux soupes pour 3 soles en tout (moins d’1€ à deux).


Coucher de soleil dans la montagne, devant les palmiers

La plaza de armas de Yungay

 

Trek de Santa Cruz


C’est un trek qui se fait sur 4 jours et 3 nuits à travers la Cordillère Blanche, magnifique et pas trop difficile. On le fait en autonomie avec toutes nos affaires, tente et nourriture, avec MAPS.ME – une application sur smartphone – pour guide !


Réveil à 5h30 pour prendre un combi (sorte de minibus) pour aller à Vaqueria, point de départ du trek. Après 4 h de route dans la montagne sur des chemins en terre, on y arrive et faisons une pause pipi dans des toilettes plutôt insolites :


Les toilettes un peu spéciales


C’est parti pour le trek ! Un début assez facile dans le creux de la vallée nous mène de village en village à travers les montagnes, où on croise quelques personnes transportant de la nourriture à dos d’âne.


Le début du trek

On voit beaucoup d’animaux : des cochons, des vaches, et même des vigognes (cousin exclusivement péruvien du lama) ! Les paysages sont magnifiques et s’enchaînent mais ne se ressemblent pas.



Des dizaines de lamas et vigognes !

On suit le chemin sans trop se poser de question jusqu’à se rendre compte vers 17 h qu’on est pas très loin d’un camping. Seul problème : il est 300 mètres plus haut, aucun chemin n’y mène et la pente est à plus de 60 % ! Après 1 h de montée dans les ruisseaux, une brousse d’un mètre et un peu d’escalade avec nos sacs, on arrive mouillés, frigorifiés et fatigués à un plan d’herbe plat qui fait office de camping. On s’endort avant 20 h en pensant à tous ceux que nous avons quittés quelques jours auparavant pour cette formidable aventure !


Réveil avec le soleil vers 6 h 30 : on profite de la vue et de la solitude dès les premiers instants !


Première vision du jour


Aujourd’hui, étape de montée : 700 m de dénivelée jusqu’à Punta Union, à 4750m d’altitude ! De là on a une vue magnifique à 360°, dont un lac bleu cyan assez incroyable, des montagnes, de la nature, des animaux, des pics enneigés et leurs lacs purs, des rivières et à peine quelques personnes à des kilomètres à la ronde. On prend le temps de savourer l’instant.




On entame notre descente et comme on a encore le temps, on va faire un détour jusqu’au pied de l’Alpamayo, plus haut pic péruvien avec ses quasi 6 000 m. On plante la tente devant ce majestueux mont de neiges éternelles, entouré par les vaches, les chevaux, avec une rivière à proximité et rien d’autre à l’horizon.



Hotel du jour !

Nos co-backpackers


Une forte pluie humidifie notre tente jusqu’à nos duvets, qui nous assure une nuit encore un peu plus fraîche. On retrouve dès le réveil 3 chiens qui se baladent souvent avec les touristes et font le trek avec.




Ils nous suivent au lac se situant au pied de l’Alpamayo, qui est bordé par 3 flancs de montagne : un verdoyant d’herbe, l’autre grisonnant de cailloux, et le troisième éblouissant de glaces fondant dans le lac bleuté. Ils nous suivront une partie du chemin, obéissants et résistants !




La nature offre des spectacles inédits : de la perfection d’une fleur au cadavre des animaux qui vivent ici.




On est ensuite passé par tous types de paysages en assez peu de temps : d’un désert de sable fin à un lac immense, en passant par des marécages, des passages arides asséchant la terre à en faire des crevasses pour arriver à des montagnes rocailleuses dans lesquelles les cactus constituent l’unique végétation.










On déjeune au bord du lac tranquillement, seuls au monde, seuls face à l’immensité verticale des montagnes et horizontale du lac. Après un bon pâte-ketchup, on repart, on ne suit pas vraiment de chemin et là paf, Horti s’enfonce de 60 centimètres dans les sables avec son sac à dos sur le dos, j’essaie de lui venir en aide mais je commence à m’enfoncer aussi. Finalement elle s’en est sorti non sans fou rire.

Le soir, nous plantons la tente pas loin d’un groupe de marcheurs avec guide et des ânes pour porter leurs sacs et passons une partie de la soirée avec eux, qui mangent la pêche du jour de Seb et Cricri, deux passionnés partis sans téléphone portable pour 6 mois de pêche dans tous les lieux possibles du Pérou.



Le lendemain nous réserve une demi journée de marche en descente, et nous permet de terminer ce trek de 3 jours et demi tranquillement, tout en souhaitant bonne chances aux rares groupes en autonomie que nous croisons pour ces quelques jours hors du temps, au cœur de la nature.




Il est temps pour nous de revenir à notre hostel de Yungay avec Elsa, prof et son mari chauffeur de Taxi nous prendront pour notre premier coup de pouce. Arrivés à l’auberge, après une douche bien méritée, on rencontre la propriétaire, qui a survécu à 3 cancers mais a perdu un bras dans son combat, nous raconte sa touchante histoire et nous certifie que les touristes qu’elle accueille sont sa joie de vivre, sa source de bonheur. Après quelques heures de discussions, elle nous offre même un bonnet péruvien qu’elle avait tricoté avant son amputation. Cette femme et son histoire resteront gravées dans nos mémoires.


 

Laguna 69


Départ à 6 h du matin avec deux français, Edith et Michel, en taxi. Michel est retraité, Edith factrice à 80% du temps. Malgré leurs faibles revenus, ils voyagent depuis plus de 15 ans 1 mois et demi chaque année. En mettant toutes leurs vacances possibles bout à bout et dépensant tout l’argent économisé au cours de l’année, ils se le permettent. Ils n’ont pas de maison, une voiture pour 2 et possèdent peu. Comme quoi cette idée que j’ai se confirme : il n’y a pas besoin d’argent pour voyager, seulement de faire des choix. J’admire profondément ce mode de vie et de fonctionnement. Ils nous racontent nombre de leurs voyages et ça nous donne encore plus envie de voir le monde et ses cultures.

On se sépare d’eux pour aller à la Laguna 69, une marche de trois heures qui grimpe un peu. Nous arrivons ensuite devant un lac d’un bleu indescriptible que seules nos photos (sans filtre) peuvent expliquer. On se retrouve seuls au face à ce lac, le glacier qui l’alimente et des rochers gris. Le décor paraît photoshoppé : comme si la couleur du lac avait été intensifiée artificiellement et ses alentours mis en noir et blanc. Ce lieu est vraiment incroyable ; des couleurs qu’on n’imaginerait même pas existent dans la nature.






On rentre ensuite à Huaraz en collectivos (petite camionnette collective de 16 places) dans lequel on termine le voyage à 24. On va prendre une petite bière après ces 5 jours de marche et on se retrouve dans un bar à Kaplas : on y joue plusieurs parties avant de rentrer se coucher.

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