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Trek du Salkantay : 4 jours vers le Machu Picchu

Pour bien commencer l'année, le 3 janvier, Théo, Léa (soeur de Théo) et moi partons pour 4 jours de trek en autonomie à travers le trek du Salkantay avec comme destination finale : le Machu Picchu ! (Salkantay signifie sauvage en quechua). C'est plus de 65km annoncés par notre GPS (et 100 km en réalité ...) qui nous attendent, avec des bonnes dénivelées et une altitude allant de 2500 à 4600 m d'altitude !

Les trekkeuses en position

On se réveille à 4h15 pour prendre un minibus jusqu'à Mollepata à 2900 mètres d'altitude et à 2h30 de route. À 7h15 pétantes, nous voilà partis pour ces 4 jours de marche et ces quelques 100 kilomètres jusqu'à la célèbre cité du Machu Picchu.

La marche commence tranquillement au milieu de la forêt puis ça se met à grimper pas mal (+1100m de dénivelé).


Ciel et Terre


On déjeune sur le chemin avec notre petit réchaud, au milieu de la nature, c'est tellement agréable... Le chemin traverse plusieurs cours d'eau, les ponts pour les passer sont plutôt sommaires, on croirait presque faire de l'accrobranche quand on les passe. Les quelques nuages du matin se lèvent progressivement laissant apparaître des montagnes remplies de forêts à perte de vue.

La nature, le bonheur !


En milieu de journée, un enfant nous dépasse super vite du haut de ses 8 ans. Les habitants des montagnes vont vraiment beaucoup plus rapidement car ils sont habitués au peu d'oxygène, c'est impressionnant. On dort à Soraypampa, à 4000 mètres d'altitude, au milieu des chevaux des groupes de touristes installés luxueusement dans ce trou de verdure. Personnellement, je ressens une certaine fierté à faire ce trek sans l'aide d'animaux et de dormir simplement dans notre petite tente.


Notre modeste tente


Théo : comme on arrive assez tôt à notre objectif du jour, on décide avec Léa de monter encore un peu pour aller voir un lac, 300 m plus haut. On grimpe au milieu des vaches et des chevaux, des cochons et des ânes.

Une vache qui prend la pose

Puis il faut traverser une rivière avant une montée vraiment hard. Léa s'arrête là, pas habituée aux randos et ayant pris 4000m d'altitude sans étapes, elle est plus fatiguée. On s'en rend pas compte chez nous, mais ici l'altitude est super importante car le manque d'oxygène se fait rapidement sentir. Je continue donc tout seul jusqu'à ce fameux lac et tombe sur ce paysage, incroyable, le bleu semble artificiel !

Un lac irréel

Le lendemain matin, on se réveille pour une montée assez brute (+1000m de denivelée), Théo trace devant, un vrai petit cabri dépassant les marcheurs et les guides, à tel point que des marcheurs lui ont demandé s'il était marcheur professionnel ! Il en profitera même pour faire quelques détours et aller voir les paysages plus éloignés du chemin.

Théo et les guides péruviens


Léa et moi, on a pas mal galéré mais on l'a fait avec nos kilos sur les épaules et avec l'aide d'une ou deux barres de céréales ! Il faut dire que ça montait vraiment sec, heureusement pas trop longtemps. Le point culminant était à 4630 mètres où on a eu le temps d'apercevoir le nevado (mont enneigé) Salkantay qui est vraiment beau!

Ça tape la pose devant le mont Salkantay

Le mont Salkantay et ses neiges éternelles !

Mais les nuages ne nous ont pas permis de le voir très longtemps ! Vu qu'il faisait assez froid, on n'a pas trainé trop et on a commencé à descendre. Rapidement il s'est mis à pleuvoir très fort. Cette période là (janvier février) est la saison des pluies au Pérou et quand il pleut, ça rigole pas. Malgré nos magnifiques capes de pluie, on a vite été trempés. Le chemin se gorgeait d'eau jusqu'à devenir une rivière et ça devenait impossible de ne pas marcher dans l'eau. Dès qu'on a vu un abri, on s'est arrêté pour déjeuner et surtout pour essayer de se réchauffer et changer de vêtements. Après des pâtes et une soupe chaude, on repart, il pleut encore, on a froid. Après 2-3 heures de marche, on décide de s'arrêter plus tôt que l'objectif prévu parce qu'on ne profite plus comme on le voudrait et parce qu'on trouve un abri abandonné à Wayramachaï.


Chambre de la nuit


On installe notre tente et quelques cordes pour faire sécher nos habits. On admire le paysage et d'un seul coup, les nuages montent de plus bas dans la vallée et s'installent comme un couvercle au dessus de nous. En 4 minutes on s'est fait comme ensevelir par des nuages venus d'en bas.

Le lendemain, comme on avait pris un peu de retard, il a fallu carburer, après un petit village et après avoir traversé un pont, nous voilà sur un petit chemin au milieu de la forêt dense, il y a des fraises sauvages sur le côté du chemin, des avocats qui poussent un peu partout, des plantes grasses, bref on est encore une fois dans la forêt amazonienne mais celle-ci est un peu différente.

Une forêt amazonienne dans les montagnes

Le chemin ne fait que monter et descendre, ça casse un peu les pattes. À un embranchement, on hésite entre deux chemins puis passons bien sur le mauvais. Sauf qu'on s'en rend compte 30 min plus tard après avoir traversé des arbres (oui oui) et être tombes sur un cul de sac.

Au détour de la rivière


Après 30 kilomètres de marche, on arrive à un petit village appelé Playa où on a passé la nuit, les pieds endoloris, et où un voisin nous donne de l'eau potable! Super nouvelle, l'eau du fleuve était trop boueuse pour être bue... On va donc demander à un habitant d'à côté qui accepte sans hésitation de nous laisser profiter de son robinet d'eau potable !

Le chat du jour !

Le 6 janvier au matin, nous partons tous les trois de Playa après avoir acheté des petits pains sur la route pour subsister. Ça commence par monter pas mal, au milieu des champs de café pendant 2-3 heures. (On dépasse même des péruviens, un peu dans la souffrance). Arrivés en haut, on s'arrête chez des gens où on prend un café local accompagné de lait de vache juste sorti du pi, un délice ! Et en prime on a vue sur la montagne où est installé le Machu Picchu et on peut apercevoir au loin quelques constructions à flan de falaise.

Machu en vue !!

En fait les incas ont installé leur village là pour ne pas être trouvé car il y a trois côtes de la montagnes inaccessibles. C'est presque irréel de voir cette merveille du monde par contre ce qui est bien réel c'est la descente qui nous attend puis la montée derrière alors qu'il est juste en face de nous, à notre hauteur ! Mais allez, c'est reparti. Donc on descend en courant pendant 1 h jusqu'à Hidroelectrica au milieu des papillons. Hidroelectrica, c'est la ville où se prend le train pour Aguas Calientes, village qui permet l'accès au Machu Picchu. Du coup en arrivant, on se retrouve au milieu de centaines de touristes, ça nous fait tout drôle après trois jours et demi sans avoir vu personne. On déjeune là au pied de la gare, devant les touristes un peu susrpris.


On garde nos habitudes alimentaires

Soit dit en passant, c'est le train le plus cher du monde, rapporté au kilomètre. Comme beaucoup d'autres personnes, on ne paie pas le train et monte à pied jusqu'à Aguas Calientes. Le chemin dure 3 heures et longe les rails du train et une rivière, c'est super joli, très sauvage. Au bout d'une heure et demi, il se met malheureusement à pleuvoir.. On arrive à Aguas Calientes trempés où on a dormi dans une auberge pour pouvoir profiter d'une bonne douche parce qu'autant vous dire qu'après 4 jours de marche, on sentait pas la rose... à tel point qu'on a embaumé la chambre d'une bonne odeur de chaussettes sales!

Le lendemain, on se réveille à 4 heures pour arriver au Machu Picchu le plus tôt possible, on laisse nos sacs au poste de contrôle en bas et c'est parti pour 45 minutes à monter les marches Incas. Quel plaisir d'arriver dans cette cité antique au lever du jour avec les chants d'oiseaux. C'est un village immense, impressionnant par sa taille et aussi par sa localisation : les montagnes autour sont très belles et abruptes. On est restés là haut jusqu'à 14 heures, en se greffant d'abord à un groupe pour avoir les explications puis en se baladant un peu partout dans ce village incroyable. On a vraiment eu des vues magnifiques. On sent vraiment le poids des années et l'histoire de cette grande civilisation en se baladant dans ce lieu.

LE MACHU PICCHUUUUUU !


Puis on est redescendu ensuite jusqu'à Hidroelectrica (sur le chemin, on a vu une fille manger du bambou, c'était super intrigant) où on est rentré en minibus jusqu'à Cuzco avec un chauffeur qui dérapait dans les graviers en pleine nuit en bordure de falaise tellement il allait vite ! Léa est presque devenue croyante après nous avoir vus sortir de la voiture en vie ! Arrivés à une heure du matin dans le froid, on a rejoint notre hôtel où heureusement pour nous, il y avait encore de la place !

Comme tous les dimanches, il y a une fête sur la place San Francisco à Cuzco, c'est là qu'on a déjeuné un super repas pour même pas un euro. Puis on se l'était promis, on est allés se faire masser, mais quand elles nous touchaient les mollets, c'était encore assez douloureux. Le soir, on a profité une dernière fois de l'ambiance festive de Cuzco même si c'était dimanche soir.


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