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Amazonie profonde 2ème semaine : Inti Eco Lodge : 1ère semaine de mission écologique au coeur de l&#

Une première semaine de volontariat au cœur de l'amazonie péruvienne sans eau ni électricité, c'est ici qu'on vous raconte !

Ce lundi 14 Novembre, c'est un grand jour : on va commencer notre mission écologique au cœur de la forêt amazonienne, sans électricité, sans eau courante, sans viande, (sans bière), juste avec la nature. On a hâte de commencer ! Avant d’aller au point de rendez-vous, on va acheter nos bottes, indispensables pour ce séjour en forêt. Puis on rejoint Anne, la créatrice du projet, et les autres volontaires. Au total on est 10, prêts à partir ! Elle nous explique son projet et ce qu'on va faire dans l’association durant les prochaines semaines, elle ne nous rejoindra que la mardi car elle veut acheter des plantes pour son terrain. Le but est de construire un Lodge, une habitation écologique de bien être au cœur de la forêt amazonienne. Il accueillera des gens en quête d’un ressourcement et d'un bien être profond, mais aussi à montrer aux voyageurs qu'il est possible de vivre en harmonie avec la nature, en l'utilisant, la respectant, et que même au cœur de la forêt amazonienne, sans rien, c'est possible sans même trop de contraintes.

On part à 10 avec des réserves de nourriture pour la semaine et nos affaires en bateau sur le Rio Itaya. Anne ne vient pas avec nous ce lundi, car elle prévoit de nous rejoindre le lendemain après avoir acheté quelques plantes pour son terrain. On rencontre Nelly, une fille de 29 ans qui a posé un congé sabbatique d'un an pour pouvoir réaliser son rêve : partir faire le tour du monde ! Le départ du bateau est retardé et nous permet de nous baigner tranquillement dans le fleuve avant de partir. Comme un symbole de sérénité, un papillon se pose sur la casquette de Théo et y reste une bonne demi-heure !

On passe 2 heures sur notre peque-peque (bateau typique) à travers l’Amazonie, au rythme du bateau, à découvrir ses paysages… Une forêt dense, des arbres immenses, des plantes gigantesques, de grands papillons : tout est plus grand. L’eau est marron, les bords du fleuve sont constitués de petites plages de sable, et on aperçoit quelques natifs de cette jungle profonde se laver, laver leurs affaires, réparer leurs bateaux et même pêcher.

Quelques paysages et scènes de vie que nous avons traversés

La team sur le peque-peque

On passe aussi une bonne partie du voyage à écoper ! Le bateau est assez chargé et il est troué, du coup pas mal d'eau rentre !

On arrive à une petite plage située dans un virage, on débarque nos affaires et les affaires communes puis on part avec ce barda un peu lourd pour 15 minutes de marche dans un petit chemin jusqu’à Inti. C'est une grande étendue sur laquelle Anne et les anciens volontaires ont construit un dortoir, des réservoirs d'eau et filtres, un puit, quelques cabanes, une serre en bio-construction où il y fait frais, un jardin et des bâtiments qui seront une cuisine et des douches, ainsi qu'une piscine naturelle en terre.

Le tour du propriétaire

On est accueillis par une pluie diluvienne, une pluie tropicale, qui est bien comme on peut se l'imaginer. Sauf que c'est super, ça rafraîchit l'air, on peut faire descendre la température de notre corps et arrêter de transpirer sous les 35° ambiants et l’humidité qui avoisine les 100%. On s'installe, on installe nos hamacs, on met notre nourriture dans une malle et on accroche nos sacs en l'air pour éviter que les rats ne fassent des dégâts. On va ensuite dans la cuisine provisoire, une bâche de plastique tendue à l’aide de quelques piquets en bois, pour manger le premier d'une longue série de repas végétariens.

Dortoir et cuisine provisoire

Il n'y a pas de frigo sur la camp, la viande et le poisson se conservent mal, coûtent cher économiquement et écologiquement, on s'en passera donc. Cela nous faisait un peu peur, mais ça ne pose en fait aucun problème ! On apprend aussi à connaître les autres membres de cette aventure. Il y a Valentine la franco-péruvienne, qui est là depuis 5 mois et n’a pas de billet retour car elle se sent vraiment bien dans ce centre ; Victor le chilien, arrivé juste après Valentine pour soigner sa dépression ; Hernan, un autre chilien venu s’installer ici après plusieurs séjour dans l’Amazonie et qui veut apprendre d'Inti avant de construire sa propre maison écologique dans la forêt, endroit dans lequel il se sent mieux que dans son pays. Et puis il y a les autres, ceux qui resteront moins longtemps, que des Français : Nelly la tourdumondiste, Laurent le cinquantenaire également en tour du monde à la recherche de nouvelles idées pour la suite de sa vie, d'un métier plus proche de la nature ; Karine, la trentenaire en reconversion professionnelle ; Olivier et Chloé, un couple de tailleur de pierre et orthopédiste en voyage en Amérique latine pour 5 mois. Et puis nous quoi, les Pérouquets. Il y a aussi Tidou, Zoé et Bura, les chiens d'Inti.

L’équipe !

Ah et il y a aussi Willy qui sera auprès de nous pour le dîner. Willy, c’est une tarentule qui s'est logée tranquillement dans un casier de la cuisine et qui s'est montrée pour notre premier soir ! On l‘a bloquée dans un bocal le temps du repas avant de la relâcher dans la nature ! Quelle première rencontre animale.

Willy l'araignée

On découvre chacun et on s'endort paisiblement dans notre hamac, sous notre moustiquaire. Enfin pas tant que ça. Dormir dans un hamac n'est pas facile la première fois et il y a des techniques à connaître, comme se mettre en diagonale pour être plus à plat. Du coup, Théo se réveille à plusieurs reprises avant de finir sa nuit sur un matelas. Mais bon, lorsqu’on se réveille au milieu de la nuit, les bruits de la forêt sont tellement envahissants qu’on n’a pas envie de se rendormir sauf quand c’est la course des rats sur le parquets à quelques mètres de nous. Puis ce sont les moustiques qui poussent Théo à sortir du lit pour aller au bord du fleuve admirer le lever du soleil ! Somptueux ! On se croirait dans un film de Yann-Arthus Bertrand ! Le soleil colore peu à peu le ciel en rose, puis passe à l’oranger alors que Théo profite de la vue depuis sa barque, assis sur un fleuve amazonien, entouré de cette forêt dense qui se réveille avec ses animaux et leurs bruits. Les singes et oiseaux accueillent ce lever de soleil comme dans un rêve…

Lever de soleil amazonien

On se réveille tous ensemble vers 6h30 pour aller prendre le petit déjeuner, à base d’avoine, d'œuf, de pain et de confiture. Vers 7h, on fait le tour du propriétaire avec Valentine et on commence à travailler. Théo part avec Victor, Hernan et Nelly désherber à la machette autour des fleurs. Un exercice qui s’avère physique, d'autant plus qu'on dépasse les 30° sous un soleil de plomb dès 9h du matin ! Après 3 h de travail, une petite pause refresco (littéralement rafraichissement), un breuvage à base de fruit de la passion et d'eau, et ça repart jusqu'à 13 h. Grâce aux deux volontaires cuisine qui sont à la tâche depuis 10 h, on mange assez rapidement, ce qui est le bienvenu car la matinée nous a bien creusé l’estomac ! La cuisine est un art difficile dans ces conditions : il faut concocter pour 14 personnes (10 volontaires + 4 travailleurs locaux) des repas goûtus à partir des quelques ingrédients dont dispose la cuisine de la jungle.

Los macheteadores

L’après-midi, c'est quartier libre. Vu la chaleur écrasante et la transpiration permanente, on se précipite vers le Rio pour se baigner dans ce cadre de rêve ! On discute et apprend à se connaître les uns les autres en se baignant, et on aperçoit même un varan de 80 centimètres courir à toute vitesse, coursé par les chiens, et finir sa course dans le fleuve. Vers 17 heures, Anne nous rejoint avec des plantes tropicales qu'elle souhaite planter sur le terrain, un bateau entier rempli. Ce soir là, Willy la tarentule reviendra de la forêt nous faire un petit coucou avant de s’en aller définitivement !

Le lendemain, le désherbage continue pour Théo toute la matinée, et l’après-midi se déroule toujours principalement au Rio, et notamment à admirer des dizaines de papillons jaunes verts et blancs amassés sur un bout de terre, en train de manger et boire. Quand on est seuls dans ce fleuve, on s’aperçoit que le vent ne se sent pas, mais qu'il s’entend, qu'il n'y a pour bruits que le courant de l'eau, les sauts des poissons, les cris des singes, le chant des oiseaux… On entend même les gens qui approchent en parlant 10 bonnes minutes avant leur arrivée à pied, et les bateaux à moteur 30 minutes avant qu'il ne passe par là. C'est si paisible et agréable… Rester un long moment dans un hamac à bouquiner ou jouer avec les chiens permet aussi de se relaxer dans ce milieu incroyable.

La danse des papillons

Le soir, on commence à mettre en terre certaines des plantes achetées par Anne. Son copain Tom est un américain, ancien militaire qui vit maintenant pour ce projet et qui connait d’innombrables choses sur les plantes, c'est donc lui qui supervise en fonction des besoins en soleil de chaque plante. Chacun donne ses idées, mais il faut qu'on en plante un maximum aujourd’hui. En effet, la Lune est favorable pour planter ! Anne et Tom nous expliquent qu’il est essentiel de suivre le calendrier lunaire pour travailler avec les plantes. Les locaux font de même. On passera cette soirée tranquillement à admirer les étoiles, le ciel et la lune. Sans pollution lumineuse humaine, tout se voit vraiment bien, à condition que la lune n’éclaire pas trop ! Des petites lucioles sont aussi de passage pour notre plus grand plaisir.

Le jeudi, Théo va désengorger une petite rivière qui ne s’écoule plus pour laisser l'eau passer et éviter qu'elle ne stagne avec Victor, Nelly et Hernan. Un exercice physique qui nous met de la boue plein la goule mais bien marrant !

La boue dans la goule

On va ensuite s'occuper des thermites. Ces petites bêtes sont en train de manger toutes les réserves de bois du Lodge et les pieds des habitations … Du coup on essaie de s'en débarrasser. Les locaux eux préfèrent ne rien faire, attendant que leur maison s’écroule pour la reconstruire.

Les thermites

Comme d’habitude, on mange puis on va se baigner. Sauf qu’Anne a ramené des matelas gonflables, du coup Théo se laisse dériver tranquillement sur 100 mètres dans le fleuve. Quel moment de sérénité une nouvelle fois ! Se laisser porter par le courant d'un fleuve au cœur de la forêt amazonienne, des arbres partout autour et les bruits des animaux et du courant en fond sonore ! Le pied.

La dérive dans un matelas

On va ensuite avec Tom, le copain d’Anne, prendre un cours de yoga ! C'est notre première fois à tous les deux, on ne sait pas trop à quoi s’attendre mais c'est le cadre idéal pour commencer. Tom parle doucement et on se sent tout de suite assez relaxés, on fait des étirements de tout notre corps et on se rend assez vite compte tous les deux que la souplesse, c'est pas notre qualité principale ! C'est assez sympa, on découvre des muscles dans notre corps ! On s’étend ensuite sur nos tapis pour se relaxer, ce qui marche incroyablement bien, d'autant plus que Tom nous joue un morceau de guitare délicat. C’était super intéressant et super relaxant surtout quand on pense que ce mec est un ancien militaire américain aujourd’hui dans un projet écologique, expert en plantes et prof de yoga. Quelle reconversion ! Il est super sympa et connaît aussi plein de trucs sur le corps humain, ses réactions, les muscles etc…

Ce jour-là, Hugo et Alex sont venus de leurs propres moyens à Inti, il faut prendre un bus d’une heure, puis marcher 3 heures dans la jungle. Hugo joue super bien de la flûte traversière, on aura même droit à un petit concert improvisé au milieu de la forêt amazonienne avec Tom à la guitare et au chant et Hugo à la flûte.

Le concert improvisé

Au diner, c'est burger végétarien au menu : un steak à base de pommes de terre et de lentilles qui a même la couleur d'un steak. Malgré notre appréhension, c'est assez bon et Théo prendra même du rab ! Comme quoi vivre sans viande même pour des repas dont c'est la base, ça ne pose pas de problème. On sait pas si c’est le yoga ou les burgers végétarien, mais toujours est-il que notre transit a mis plus d'un mois à s'en remettre (voire plus)…

Les burgers végétariens

Les thermites, lorsqu'elles s'installent dans le bois, s'y mettent par milliers et mangent tout ! Le meilleur moyen de s'en débarrasser et d’éviter qu'elles ne se propagent est de brûler le bois dans lequel elles sont. On s’est donc retrouvés à faire des feux de plus de 3 m de haut, 4 m de diamètre, taille limite pour éviter de brûler les maisons autour ! (Leur toit est en feuilles séchées tressées) Théo et Olivier s'improvisent pour l’occasion maîtres du feu ! Même une pluie diluvienne n'arrivera pas à éteindre ce feu gigantesque. Elle arrivera par contre à faire perdre la tête à Victor, qui nous fera une petite danse de la pluie sur son tronc !

Le feu géant

Victor danse sous la pluie

Ce temps de pluie rafraîchit l'atmosphère, ce qui est très agréable et on en profite pour se détendre dans les hamacs avec les chiens, des jeux de cartes et des livres.

Une première semaine incroyable dans la selva (forêt) qui nous donne super envie de revenir au plus vite !

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